« Les grands paysages me fascinent. J'ai toujours admiré la force qui se dégage de ces visions. Avant de m'enfermer dans l'atelier pour représenter ces mondes, je suis avant tout un contemplatif à la recherche d'espaces et d'ambiances. Je pense que c'est le « hors cadre » auquel je porte une attention particulière, cette infime nuance qui transforme un espace en histoire. Le temps qui façonne l'arbre et l'oblige à adopter une posture, l'érosion de la pierre
ce qui distinguait celle-ci de toutes les autres, le vent modifiant la lande et forçant l'aubépine à pousser horizontalement. Ces arbustes que vous identifiez dans les sommets du Devon ou les peintures de Hokusai. J'ai une affection particulière pour les ruines : ces espaces où le temps devient tangible, entre civilisation et nature sauvage. J'essaie d'offrir à ces lieux une population qui les habite, qui les intègre avec cohérence. Pour nourrir la profondeur de ces scènes, j'ai opté pour l'utilisation de feuilles d'or qui génèrent du fond par leur manière de réfléchir la lumière. Ainsi naissent les crépuscules et les aurores. »
« Certains peintres m'ont impressionné au plus haut point, ils me nourrissent par leurs regards et leurs démarches. Ces maîtres du passé et du présent, m'invitent à suivre ce chemin. Leurs explorations de thèmes classiques m'accompagnent au quotidien. »